L’exemple de nos saints fondateurs et fondatrices,

est un puissant motivateur pour nous entrainer à mettre, nous aussi,

le projet de Dieu au centre de notre vie.

Si Dieu a un projet d’amour pour l’ensemble de l’humanité qu’Il a créée, Il a aussi un projet pour chaque personne, car Il veut que nous ayons la vie en abondance. Tous les événements et les gens que nous rencontrons sont des occasions de réaliser ce projet au cours d’une vie.
Si nous restons attentifs aux événements providentiels et fidèles à la grâce du moment présent, nous pourrons plus facilement déceler la voie que Dieu nous trace et nous y engager pleinement, en conscience et liberté.
Toutefois, pour avancer dans cet engagement, il faut d’abord faire de l’espace dans notre vie pour saisir les inspirations de l’Esprit d’amour et être prêt à nous oublier nous-mêmes, pour que notre engagement soit complet et porte du fruit.
L’exemple des saints fondateurs et fondatrices, qui ont bâti notre Église, est un puissant motivateur pour nous entraîner à mettre, nous aussi, le projet de Dieu au centre de notre vie.
À la suite des fondateurs et fondatrices de l’Église canadienne, engageons-nous à semer la paix et l’amour pour notre temps, afin que se réalise le projet de Dieu.

Citation de Marie de l’Incarnation Écouter la vidéo

Je sais bien que je n’irai pas [en Ontario], mais l’intérêt de la gloire de Dieu dans le gain des âmes me consume […]. Je ne regarde pas le présent mais l’avenir, m’estimant heureuse d’être employée dans le fondement d’un si grand édifice.

Vous direz que je ne suis pas sage d’avoir à l’âge de cinquante-trois ans les sentiments que je vous déclare. Mais pensez ce qu’il vous plaira, si l’on me disait : « Il faut maintenant partir pour aller aux Indes, ou à la Chine, ou aux Iroquois », me voilà prête. 

Lettre CLI de Québec à la Mère Françoise de S. Bernard, Religieuse Ursuline à Tours

septembre 1653

Extrait du témoignage du père Da Silva, jésuite, pris en otage pendant quatre jours en Haïti, en 2020. Il revient, ici, sur cette épreuve. Écouter la vidéo

J’ai totalement plongé dans les mains de Dieu. Totalement à la merci de mon impuissance, otage, il ne me restait plus que l’intime tabernacle de mon cœur. Ma cellule m’a donné la possibilité de faire une retraite. J’ai fait une relecture de toute ma vie. Je me suis aussi projeté dans l’avenir.
Au long de ces jours, nous avons même prié en communauté, nous les sept otages qui vivions la même situation dans ce réduit. L’occasion nous fut donnée, à nous qui appartenons à différentes confessions religieuses, d’apprendre le chemin de la prière œcuménique.

P. Rogério Mosimann da Silva,
23 septembre 2021 www.jesuites.com

Citation de François de Laval Écouter la vidéo

Il y a trois moyens dont un missionnaire se doit servir pour bien réussir en sa mission, à savoir : l’oraison, l’étude et le bon exemple. L’étude seule dessèche l’esprit et ne fait pas de fruit. L’oraison seule sans la connaissance ne peut pas suffire pour instruire, mais la connaissance animée de l’oraison éclaire l’esprit et embrase la volonté ; et quand elles sont accompagnées de la pratique, le succès en est infaillible. 

Instructions de François de Laval et les responsables du Séminaire de Paris aux missionnaires du Séminaire de Québec 1663-1665

Citation de Marie-Catherine de Saint-Augustin Écouter la vidéo

L’engagement de Catherine pour la mission du Canada fut un don renouvelé constamment au fil du temps, jusqu’à faire vœu de stabilité au pays.

Il me semble que je ne veux, ou ne veux vouloir autre chose, que l’accomplissement de sa sainte volonté en moi. J’y trouve ma paix et mon repos, et une joie qui ne peut être ravie de qui que ce soit au monde. (…) Au reste, ma chère tante! ne doutez pas s’il vous plaît de ma stabilité en ce pays. Il faut être fidèle à Dieu jusqu’à la fin. (…) C’est une chose constante que je ne quitterai jamais à moins que tout le monde ne quitte (…). 

Paul Ragueneau, Vie de la Mère Catherine de Saint-Augustin, Paris, 1671, p.47

Citation de Gabriel Lalemant Écouter la vidéo

J’abandonne à votre exemple toutes ces choses pour le salut des âmes que vous estimez vôtres, que vous avez aimées jusqu’à la mort, et desquelles vous avez dit: « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt. 25, 40). Je le ferais de tout mon cœur, en considération des grandeurs de votre adorable Majesté, qui mérite qu’un homme se perde généreusement soi-même pour accomplir fidèlement ce qu’il juge être de votre volonté sur lui et des inspirations particulières qu’il vous plaît lui donner pour le bien de votre plus grande gloire.

Les Écrits des Saints Martyrs, choix de textes, Montréal 1999 (La Compagnie de Jésus, Montréal)

Citation de Marie de l’Incarnation Écouter la vidéo

Vous avez raison de croire que j’ai envie de mourir en cette nouvelle Église car je vous assure que mon cœur y est tellement attaché, qu’à moins que Dieu ne l’en retire, il ne s’en départira ni à la vie ni à la mort […] Il me semble que je suis les ouvriers de l’Évangile partout, et que je travaille avec eux en de si riches et si nobles conquêtes.

Lettre CCXIII, de Québec, à la Mère Angélique de la Conception, Religieuse Ursuline à Tours, 19 août 1664

Citation de François de Laval Écouter la vidéo

Le missionnaire doit être extrêmement convaincu que cet emploi n’est pas humain mais divin et qu’étant au-dessus des forces humaines, nous n’y pouvons réussir de nous-mêmes : une branche ne peut porter de fruit si elle n’est unie à son arbre comme « un sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus si vous ne demeurez en moi. […] Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. (Jean 15:4-5)

Instructions de François de Laval et les responsables du Séminaire de Paris aux missionnaires du Séminaire de Québec 1663-1665

Citation de Charles Garnier Écouter la vidéo

Voici ce que Charles Garnier écrit à son supérieur trois jours avant sa mort :

Il est vrai que je souffre quelque chose du côté de la faim […]. Ce n’est pas de ce côté-là que je crains, ce que je craindrais davantage serait qu’en quittant mon troupeau, en ces temps de misères et dans ces frayeurs de la guerre, alors qu’il a besoin de moi plus que jamais, je ne manquasse aux occasions que Dieu me donne de me perdre pour lui […]. Si je voyais que les forces fussent pour manquer, puisque Votre Révérence me le commande, […] je suis toujours prêt à tout quitter pour mourir dans l’obéissance où Dieu me veut.

Charles Garnier au Père Ragueneau, 4 décembre 1649

Citation de Marie-Catherine de Saint-Augustin Écouter la vidéo

Catherine de Saint-Augustin sentit très tôt dans sa jeunesse le projet que Dieu avait pour elle d’une vocation religieuse et missionnaire au Canada. Elle écrivit ceci à propos de son noviciat à Bayeux en France, vers l’âge de 14 ans :

Quelque chose que l’on me dit et fit, je demeurai ferme dans la pensée qu’assurément je serais Religieuse, et je disais à la Mère des Novices : « faites-moi tout ce que vous voudrez, vous ne m’ôterez point l’Habit, et je ne sortirai point d’ici, sinon pour aller en Canada. » La sainte Vierge m’avait donné cette espérance si ferme, que rien n’était capable de me la faire perdre, ou d’en avoir la moindre défiance.

Paul Ragueneau, Vie de la Mère Catherine de Saint-Augustin, Paris, 1671, p.31

Crédit photo Fonds-Daniel Abel